Si la fauconnerie française est aujourd’hui très active et performante, elle n’est pas une exception dans le monde.
Au XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIII, la chasse au vol connut son apogée, non seulement en France, mais dans la plupart des cours européennes (Allemagne, Grande Bretagne, Hollande, etc). Dans ces pays, non touchés par les effets ou les oublis de la Révolution Française, quelques maîtres perpétuèrent la fauconnerie jusqu’au XXème siècle.
Durant la première moitié du siècle dernier, ces gardiens de la tradition commencèrent à se grouper en associations, à l’instar du ” Old Hawking Club of Great Britain “, déjà très actif à la fin du XIXème. Ces structures associatives assurèrent la survie de la fauconnerie en sortant les adeptes de leur isolement, en formant des jeunes passionnés et en créant, au fil du temps, des règles de conduite et d’éthique pour la pratique de la fauconnerie, tout en œuvrant pour la protection des rapaces alors persécutés.
Il existe actuellement des associations de fauconnerie dans presque tous les pays d’Europe, de l’Est à l’Ouest, mais aussi en Asie, en Amériques et en Afrique. Seuls les fauconniers du Moyen Orient ne sont pas encore parvenus a se regrouper, ce qui est regrettable. A noter toutefois que les Emirats Arabes Unis œuvrent actuellement dans ce sens.
Hormis l’Australie, la plupart des pays connaissent une fauconnerie locale, traditionnelle et bien souvent séculaire. Pour certains, il aura fallu attendre la deuxième partie du XXème siècle, et les moyens modernes de communications, pour redécouvrir, bien vivante, leur pratique de la chasse au vol qui n’a guère changé depuis les récits de…Marco Polo ! Si chaque région géographique du globe, connaît une fauconnerie spécifique, on peut cependant reconnaître deux grandes catégories de chasse au vol dans le monde.
Tout d’abord la fauconnerie ” traditionnelle ” et ancestrale, avec une multitude de types de chasse et d’oiseaux utilisés, en fonction des proies potentielles du terrain. Cela va de l’utilisation de l’épervier pour le vol de la caille, en Tunisie ou dans la Vallée de l’Indus, à celle de l’aigle royal au Kazakhstan pour voler le renard, voire le loup ! Au Moyen-Orient, ce sont traditionnellement des faucons sacres qui sont utilisés pour le vol de l’outarde houbara dans le désert. La liste serait longue tant la fauconnerie ” traditionnelle ” représente une mosaïque de cultures et de spécificités. Elle est totalement imprégnée d’usages transmis de génération en génération et se montre peu évolutive.
A l’inverse, des pays jeunes comme les Etats-Unis, sans passé historique en matière de chasse au vol, pratiquent une fauconnerie ” contemporaine ” en perpétuelle évolution. Les Américains ne cessent en effet d’innover, que ce soit dans les méthodes de dressage, d’entraînement et de détention des oiseaux ou celles de leur utilisation à la chasse ou encore dans les techniques de reproduction en captivité.
Il est vrai que les USA sont un paradis pour la fauconnerie, avec de gigantesques espaces, un gibier nombreux et de haute qualité, ainsi qu’une législation de rêve tant pour la chasse que pour les prélèvements d’oiseaux de vol dans la nature.
Quant à l’Europe, comme on l’aura compris, elle est très empreinte à la fois d’un très riche passé de traditions de fauconnerie, mais aussi de modernité. Les pays qui la composent offrent dès lors un heureux mélange des fauconneries ” traditionnelles ” et ” contemporaines “. Les différences observées d’un pays à l’autre relèvent essentiellement de la nature du gibier, de l’environnement et des conditions climatiques.
Si la fauconnerie européenne a retrouvé tout son éclat et son degré de performance, s’il est désormais relativement aisé de se procurer un oiseau né en captivité, son avenir se trouve pourtant très menacé. La diminution alarmante, voire la disparition, du petit gibier de plaine, dans la quasi-totalité des pays de Union Européenne, risque de porter un coup fatal à la chasse au vol. Mais ce risque ne se limite pas à l’Europe et beaucoup de fauconniers dans le monde s’inquiètent du même phénomène de détérioration des habitats par l’homme.
Dans tous les pays, la fauconnerie est strictement réglementée dans la mesure où pratiquement toutes les espèces d’oiseaux de proie utilisées à la chasse au vol sont protégées.
Il est donc vital pour l’avenir de la fauconnerie que les administrations nationales, avant de légiférer, disposent des interlocuteurs fiables que sont les associations de chasse au vol.
Ces réglementations nationales varient assez peu d’un pays à l’autre car elles sont le plus souvent dictées par des conventions ou règlements internationaux (Convention de Washington – CITES-, Convention de Bern, etc).
La fauconnerie n’échappe pas non plus à la ” mondialisation ” !
Déjà conscientes de ce phénomène à venir, et quelque peu visionnaires, plusieurs associations de fauconnerie européennes, dont l’ANFA, ont créé, dès 1968, ” International Association for Falconry and Conservation of Birds of Prey ” (IAF).
Depuis 34 ans, l’IAF représente la Fauconnerie dont elle défend les intérêts au niveau international. Elle a également aidé et inspiré de nombreux fauconniers dans le monde pour la création d’une association dans leur pays, en harmonie avec les réglementations internationales et ses règles d’éthique.
A ce jour, l’IAF fédère la grande famille des fauconniers dans le monde, regroupant 45 associations, issues de 38 pays, et quelque 8300 fauconniers !
Chaque année, les délégués nationaux de tous ces pays se réunissent quelque part dans le monde. Français, Anglais, Russes ou Japonais effacent leurs différences linguistiques et culturelles pour partager leur amour de la Fauconnerie, parfaire son image internationale et son efficacité.
Pour plus d’informations sur la fauconnerie dans le monde, consulter le site “International Association of Falconry”
http://www.anfa.net
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